Les résultats 2017 de nos lacs: sont-il trop beaux pour être vrais?

C’est surement le cas pour les données sur le phosphore. Elles sont anormalement basses: entre 2 et 3 mg/litre.

Le ministère de l’Environnement du Québec n’en disconvient pas mais se dit encore incapable d’expliquer complètement pourquoi c’est le cas. Ils ont initié plusieurs études internes et externes pour en trouver la cause mais ils n’ont qu’un début d’explication. Genre, c’est peut-être à cause de la bouteille en plastique!

Toutefois, une chose est certaine. Les chiffres seront ajustés à la hausse au cours des prochains mois (au moins 28%) en utilisant des méthodes statistiques et autres que seuls les scientifiques comprennent.

Mais, devrions-nous nous inquiéter? Pas vraiment.

Pourquoi? Nos données de transparence se maintiennent d’année en année comme en témoignent les fiches pluriannuelles (2006-2017) visibles sur cette page sous Sommaire.  Les données de 2017 sont très bonnes même si l’été 2017 fut particulièrement moche.

Pour consulter ces résultats de 2017, cliquez sur le nom de votre lac. Black, Boyd, Clair, Curran.

Les données de transparence sont celles qui ont été recueillies par les membres de l’équipe (Rick Havill, Lois et Jim Finch, François Côté et Sheryl Jackson-Caron) durant la saison estivale. Ces collaborateurs sont expérimentés; vous  pouvez vous y fier.

C’est aussi le cas pour les données sur la chlorophylle. Un chiffre élevé indique un apport excessif de nutriments dans le le lac, comme le phosphore, et conséquemment en réduit la clarté.

Les données sur le carbone organique dissous sont constantes et servent surtout à évaluer la coloration de l’eau. Rien de particulier à signaler sur ce point.

Ceci étant dit, nous poursuivrons notre participation au programme RSVL pour une 12ème année cas il nous fournit des informations précieuses et permet de nous comparer avec des centaines d’autres lacs du Québec.

Donc, le bilan global est très bon: tous nos lacs sont oligotrophes (pauvres en nutriments).

Continuons donc à protéger nos plans d’eau en utilisant les meilleurs pratiques.

D’abord l’entretien rigoureux de votre installation septique et le maintien de votre bande riveraine qui préviennent l’enrichissement en nutriments dans nos lacs. Évitez ensuite  les engrais et pesticides près du lac (les premiers 30 mètres). Enfin,  lavez soigneusement les embarcations utilisées ailleurs que sur votre lac car un des plus grands dangers qui nous menacent est l’arrivée de plantes exotiques et invasives comme l’affreux myriophylle à épi, déjà présent dans une quarantaine de lacs des Laurentides.