Nos lacs sont en bon état. Cinq gestes à poser pour les garder en bonne santé.

Les résultats de 2021 sont maintenant disponibles. Voici les fiches de nos lacs BoydBlackClairCurran.

Nos quatre lacs sont dans la catégorie oligotrophe; c’est-à-dire des lacs pauvres en nutriments et en chlorophylle, mais très oxygénés dans toute leur profondeur, et dont la clarté de l’eau est très bonne.

Ces affirmations s’appuient sur deux groupes de données probantes. D’abord des mesures de transparence de l’eau prises à toutes les deux semaines de juin à octobre. De plus, des échantillons d’eau sont sont recueillis trois fois durant l’été à partir desquels le laboratoire du ministère de l’Environnement mesure le phosphore, la chlorophylle, en microgrammes/litre, ainsi que le carbone organique dissous, en milligrammes/litre. On recherche des taux de phosphore et de chlorophylle peu élevés et une eau bien oxygénée dont ont besoin des poissons comme la truite.

France et moi pouvons compter sur de formidables collaborateurs sur chaque lac pour recueillir toutes ces données. Ce sont Bonnie Swaine pour le lac Boyd, Jim et Lois Finch au lac Black, François Côté au Clair et Sheryl Jackson-Caron au Curran ou j’ai pris la photo qui accompagne ce texte.

Comme je me plais à le répéter, les lacs sont des milieux fragiles. Nous sommes chanceux: dans notre bassin versant, il n’y a ni agriculture ni activité industrielle. La principale menace à la santé de nos lacs, c’est nous. Ce sont nos gestes et nos comportements qui vont déterminer l’évolution de nos lacs. Je vous suggère donc cinq actions essentielles pour assurer un beau legs aux prochaines générations. Je sais que la majorité d’entre vous les connaissent mais je me suis dit qu’un rappel serait utile.

  1. Lavez toutes les embarcations et accessoires qui ont été utilisés à l’extérieur de notre bassin versant. La principale menace à laquelle nous faisons face est une contamination de Myriophylle à épis qui a déjà envahi une cinquantaine de lacs des Laurentides. La plante prend racine dans le fond des lacs, grandit rapidement et forme des denses herbiers qui compromettent les activités nautiques. Il est presque impossible de s’en débarrasser.
  2. Faites nettoyer votre installation septique régulièrement: aux deux ans si vous êtes un résident permanent, aux quatre ans si vous êtes un villégiateur. Dans le passé, j’ai fait affaire avec Sani-Nord et été satisfait de leurs services. L’entreprise appartient maintenant à Beauregard Environnement qui a été condamnée pour avoir déversé illégalement des boues contaminées sur des terres agricoles des Laurentides. Je vais maintenant faire nettoyer ma fosse par Fosses septiques Miron, une entreprise locale qui offre aussi un service de vidange sélective (la meilleure méthode) où les eaux filtrées sont retournées à la fosse, de façon à préserver la flore bactérienne nécessaire à l’équilibre chimique de la fosse.
  3. Assurez-vous d’avoir une bande riveraine à l’état naturel et bien costaude. La loi dit qu’elle doit avoir au moins 10 mètres de profondeur chaque fois que c’est possible. Le sentier qui mène au lac doit aussi être courbe de façon a limiter le ruissellement et donc l’envoi de nutriments vers le lac. En effet, on trouve des nutriments sur le sol et, lorsqu’il pleut, l’eau de pluie les charrie vers le lac. Les arbres et la végétation les absorberont avant qu’ils y soient rejetés.
  4. N’utilisez aucun engrais ou pesticide prés d’un lac et, si possible, sur toute votre propriété. Si vous avez une section gazonnée, broyez les feuilles à l’automne. Ce sera votre engrais.
  5. Évitez les feux près des lacs. Les restes des feux contiennent du phosphore qui se retrouvera dans le lac après la première pluie. Idem pour les feux d’artifice qui, en plus, gênent les voisins.

Soit dit en passant, le programme d’échantillonnage RSVL nous a coûté 480,00 $ en 2021. Le Canton de Wentworth nous a versé une subvention de 350,00 $. Merci Wentworth.

Savez-vous qu’après la fonte du couvert de glace au printemps, l’eau de surface devient plus lourde, cale vers le fond du lac et se mélange alors avec l’eau plus froide. À ce moment de l’année, l’eau de tout le lac est à la même température.

2 reflexions sur “Nos lacs sont en bon état. Cinq gestes à poser pour les garder en bonne santé.

  1. Johanne Vallée

    Merci pour ces informations très pertinentes. Puis merci à nos précieux collaborateurs.

  2. Monique Duplantie

    Un grand merci aux membres actifs de l’Association pour leur travail constant et également à tous ces précieux collaborateurs. Sans vous, sans eux, la vie à Dunany ne serait certainement pas ce qu’elle est.

    On ne peut que se réjouir des dernières informations concernant la qualité de nos lacs.
    À nous de la conserver.